vendredi 24 novembre 2017

Les signes et les codes de l'amitié.

     Nul doute que vous aurez compris que je suis un lion bien réel, qui a offert son amitié à un humain que nous conviendrons d'appeler Wil. Wil est un diminutif de Wilfrid, un nom qui évoque la recherche de la paix. Or précisément notre relation se caractérise par le respect, l'empathie, la paix et l'espérance vécues à chaque rencontre.

     J'ai dû faire des efforts pour convaincre Wil de mes bonnes intentions. Au début, il avait peur de moi, surtout quand je venais aussi près de lui que me le permet la baie vitrée. Petit à petit, il a compris ce qu'il devait éviter en ma présence royale et moi, Simba le Grand, j'ai réalisé que j'étais plus grand encore en n'abusant pas de ma force et de mon look effrayant normalement destiné à mes rivaux et pas à mes amis. Petit à petit aussi, Wil a compris que toutes mes mimiques n'étaient pas forcément des signes d'agressivité, mais qu'on pouvait les interpréter comme autant de clins d’œil et de codes bien entre nous, que les autres visiteurs ne comprendraient pas...

     Prenez mon bâillement, par exemple. C'est un signe en deux phases: d'abord j'ouvre ma gueule aussi grand que possible, en dévoilant l'entrée mystérieuse de ma gorge puis je referme plus lentement ma gueule en découvrant mes dents parmi lesquelles trônent mes quatre canines de 6 centimètres de long. Parfois je sors ma langue râpeuse toute rose puis je la range discrètement.



   Il n'y a aucune agressivité dans cette démonstration: au contraire, je bâille toujours le soir lorsque je me lève de la sieste. C'est autant la preuve que j'ai bien dormi - près de 17 heures dans la journée, tout de même - qu'une indication de fatigue ou de lassitude.

   

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